Pendant la semaine du 12 au 16 février, un groupe composé de 37 élèves de 1G6 et de l’option latin est parti en voyage pédagogique à Athènes, capitale européenne bouillonnante et bigarrée. Au cours de ce séjour très riche, tous les participants – élèves et enseignantes – se sont succédé pour assurer le guidage à travers la métropole grecque et mettre en lumière un aspect particulier d’Athènes.

Dès son arrivée sur place lundi après-midi, le groupe s’est élancé à la découverte de la ville : direction la place Syntagma (place du Parlement) pour assister à la relève de la garde des fameux Evzones et écouter un premier exposé sur le régime politique grec actuel. Sur le chemin, la très jolie petite église de Panagia Kapnikarea (11ème siècle) offrit un charmant premier aperçu de l’art byzantin.

Le mardi fut consacré à la visite de la célèbre Acropole et de son magnifique musée, conçu comme un écrin pour la frise du Parthénon. Les élèves ont pu découvrir les premières versions du sanctuaire dédié à Athéna et contempler des chefs-d’oeuvre de l’art grec archaïque, comme les Korès, et classique, notamment les Caryatides, piliers élégants en forme de femmes qui soutiennent le toit du portique de l’Erechteion, le temple le plus sacré de la célèbre colline. Le rôle politique du sanctuaire de l’Acropole au siècle de Périclès a ensuite été mentionné, ainsi que la procession des Panathénées, tout comme la richesse de l’ensemble architectural dont on doit une partie au sculpteur de génie Phidias.

Les abords du site ont en outre révélé d’autres dimensions de la société gréco-romaine : les rituels de santé du sanctuaire d’Asclépios, la naissance de la tragédie et de la comédie au théâtre de Dionysos, et la pratique de l’évergétisme sous l’Empire romain, dont l’Odéon d’Hérode Atticus constitue un exemple flamboyant.

Après un délicieux déjeuner pita, une petite randonnée a permis d’accéder à la Pnyx, la colline où se réunissait l’Assemblée des citoyens athéniens, lieu idéal pour entendre des exposés sur la démocratie, le siècle de Périclès, et l’histoire de la Grèce.

Puis l’ascension de la colline de Philopappos préluda à la contemplation d’un large panorama sur la ville, de l’Acropole jusqu’au port du Pirée. Enfin, un charmant détour par le quartier de Plaka vint clore la journée.

Le lendemain, la visite du très beau musée d’art byzantin et chrétien fut l’occasion d’évoquer l’histoire de l’Empire byzantin, puis celle du musée Bénaki compléta la matinée avec ses collections historiques et ethnographiques sur la Grèce. L’après-midi, le groupe se rendit en métro au sud de l’agglomération. Après la visite de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité, le groupe aborda les différents aspects du Pirée : son histoire, ses différents ports (plaisance, pêche, commerce) et notamment l’influence de la Chine qui contrôle cet accès maritime à l’Europe dans le cadre de l’économie globalisée.

Jeudi, les magnifiques collections du musée archéologique national illustrèrent le rayonnement de la Grèce dès les périodes minoenne (crétoise) et mycénienne puis à l’âge classique. Ensuite, un bond dans le temps permit de sortir des sentiers battus et d’aborder l’histoire politique d’Exarcheia, quartier contestataire qui vit naître la révolte contre la dictature des colonels en 1973, prémices de la fin de ce régime autoritaire. Ce quartier lutte désormais pour la survie de son esprit particulier contre un processus de gentrification. Les fresques murales, dont certaines comme celles d’INO sont très célèbres dans le monde du street art, témoignent de son esprit libertaire, tout comme le parc Navarinou, rare oasis citadine de verdure, cultivée et entretenue par les habitants eux-mêmes. Cette initiative citoyenne d’autogestion vit le jour afin d’empêcher la réalisation d’un projet de parking en ce lieu.

Le programme de l’après-midi ne fut pas en reste avec la visite du stade panathénaïque, stade antique rénové qui accueillit les premiers jeux olympiques modernes en 1896, puis celle du musée d’art cycladique.

Enfin, une dernière ascension au sommet de la colline du Lycabette, la plus haute d’Athènes, au soleil couchant, vint clôturer admirablement le programme en offrant une vue imprenable sur cette capitale tentaculaire.

Après une dernière incursion en ville vendredi matin pour flâner au marché municipal d’Athènes, le groupe prit le chemin du retour vers Mâcon.

Les élèves ont beaucoup aimé jouer les guides dans cette ville aux mille facettes, où l’on change radicalement d’univers en l’espace d’une ou deux rues. Ils ont aimé acquérir des connaissances en amont pendant leurs recherches avant de les faire partager à leurs camarades sur place. Ils ont été enchantés de ce séjour qui, d’après leurs mots, a enrichi leur culture mais plus encore, ouvert leurs horizons et fait comprendre la diversité et la richesse de l’Europe : « on se souviendra longtemps de ce voyage ».